Phytosanitary practices of tomato growers in Cameroon and risks to health and the
Environment
Patrice Enoka1, Jean Baptiste Nizeyimana2, Henri Lucien Kamga3, Chimène Sandrine Tonmeu Douyong4
1. Institut Privé des Sciences Appliquées à la Santé de Bafia,
Doctorat/PhD
Enseignant – Chercheur
Ministère de la Santé Publique/Direction des Ressources Humaines Yaoundé-Cameroun
Enseignant chercheur
Distant Production House UNIVERSITY (DPHU) Delaware-USA.
Email: patrice_enoka2005@yahoo.fr Tél: (+237) 99816107
République du Cameroun
2. Distant Production House University (DPHU)/ Delaware-USA.
Professeur Titulaire des Universités, Président de DPHU
Email: njebanize@gmail.com
info@dphu.org
Téléphone +243998625703
République du Rwanda
3. Département du Laboratoire des Sciences Médicales
Professeur Titulaire , Vice- Dean, Faculty of Health Sciences, University of Dschang/FMSBM-Yaoundé
Ministère de l’Enseignement Supérieur
Email: henrikamga2002@yahoo.fr Public profile: www.linkedin.com/in/kamgafhl
Tél : (+237) 699721972
République du Cameroun
4. Ministère de la Santé Publique/Délégation Régionale du Littoral- Douala
Docteur /PhD Santé Publique, Enseignant chercheur
Tél : +237 694999876
République du Cameroun
Résumé
La culture de la tomate est sujette Ă la dĂ©prĂ©dation de nombreux ravageurs et maladies. Plusieurs moyens de lutte contre ces bio-agresseurs sont employĂ©s parmi lesquels la lutte chimique qui consiste Ă traiter le sol et les plantes cultivĂ©es avec des produits chimiques. Cependant, force est de constater que si l’utilisation de ces produits est souvent nĂ©cessaire pour que les producteurs atteignent leurs objectifs de production, les produits phytosanitaires sont toxiques et leur usage ne saurait ĂŞtre admis ou encourager qu’à condition de maĂ®triser parfaitement les modes d’usage ainsi que les risques pour la santĂ© humaine et l’environnement. Ainsi, dans l’optique d’évaluer les pratiques phytosanitaires des maraĂ®chers du Cameroun, des enquĂŞtes ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es en 2020 et 2021 auprès de 422 producteurs de l’Arrondissement de Foumbot. Il en ressort que seuls 7% d’entre eux ont reçu une formation en protection des vĂ©gĂ©taux. Plus de 91% des pesticides utilisĂ©s sont achetĂ©s sur les marchĂ©s locaux sans garantie de conformitĂ© et de qualitĂ© par rapport Ă la liste des pesticides homologuĂ©s au Cameroun en 2015. La lambda-cyhalothrine de la famille des pyrĂ©thrinoĂŻdes est la substance active la plus utilisĂ©e. L’utilisation des pesticides formulĂ©s pour le coton sur la tomate a fortement progressĂ© pour atteindre 69% en 2021 et les doses utilisĂ©es par les producteurs sont supĂ©rieures Ă celles recommandĂ©es. Bien plus, plus de 70% des maraĂ®chers n’observent pas les mesures de protection adĂ©quates depuis la prĂ©paration de la bouillie jusqu’Ă la fin des traitements. De surcroĂ®t, le respect de dĂ©lais sans traitement avant rĂ©colte dĂ©pend plus de l’Ă©tat sanitaire des parcelles que des recommandations. Les contenants vides sont abandonnĂ©s sur les lieux de traitement par plus de 53% des rĂ©pondants. Ces rĂ©sultats permettent de conclure que les pratiques phytosanitaires des producteurs de tomates au Cameroun sont prĂ©occupantes et potentiellement nuisibles pour la santĂ© des agriculteurs eux-mĂŞme, des consommateurs et pour l’environnement.
Mots clé : Pratiques phytosanitaires, culture de la tomate, pesticides, environnement, santé.
Abstract
Tomato cultivation is subject to the depredation of many pests and diseases. Several means of controlling these pests and diseases are used, including chemical control, which consists of treating the soil and the crop with chemicals. However, it must be noted that although the use of these products is often necessary for producers to achieve their production objectives, phytosanitary products are toxic and their use can only be accepted or encouraged if the methods of use and the risks to human health and the environment are perfectly mastered. Thus, in order to evaluate the phytosanitary practices of market gardeners in Cameroon, surveys were carried out in 2020 and 2021 among 422 producers in the district of Foumbot. It was found that only 7% of them had received training in plant protection. More than 91% of the pesticides used are bought on local markets without any guarantee of conformity and quality in relation to the list of pesticides approved in Cameroon in 2015. Lambda-cyhalothrin from the pyrethroid family is the most commonly used active substance. The use of pesticides formulated for cotton on tomato has increased significantly, reaching 69% in 2021, and the doses used by producers are higher than those recommended. Moreover, more than 70% of farmers do not observe adequate protection measures from the preparation of the spray mixture to the end of the treatments. Moreover, the respect of the pre-harvest intervals depends more on the sanitary state of the plots than on the recommendations. Empty containers are left at the treatment site by more than 53% of respondents. These results lead to the conclusion that the phytosanitary practices of market gardeners in Cameroon are worrying and potentially harmful to the health of farmers, consumers and the environment.
Key words: Phytosanitary practices, tomato cultivation, pesticides, environment, health.