ÉTUDE DU PROFIL DE VARIATION DES INONDATIONS DANS LA PLAINE DES MBO (OUEST-CAMEROUN) ET IMPACTS SUR LA SANTE DES POPULATIONS

Nanfack Gabriel (gabriel.nanfack@yahoo.fr),    Julius TATA Nfor (jtnfor2007@yahoo.com), Maurice TSALEFAC,  (tsalefac@yahoo.fr)

Laboratory of     Climatology and Environmental Studies University of   Dschang, Cameroon Department of Geography, Planning and Environment, University of Dschang   P.O BOX 49 Dschang

Résumé

Les plaines inondables en générale et celles localisées dans des bassins d’effondrement, sont des zones de collecte des eaux de ruissellement où les inondations couplées à l’insalubrité conduisent à des dégâts considérables sur la santé des populations. La plaine des Mbo n’est pas exempte de cette situation. En raison des cas d’inondations observés dans cette localité, nous nous sommes interrogés sur les rapports d’incidence entre ces inondations et l’occurrence des maladies hydriques (paludisme et fièvre typhoïde). Pour aborder cette question, nous partons d’une démarche analytique, qui examine à la fois les infrastructures d’approvisionnement en eau et la période propice au développement de ces infections. Ensuite, des entretiens auprès du personnel médical de l’Hôpital de District de Santchou ainsi que des enquêtes auprès des ménages, nous ont permis d’acquérir les données sur les différentes maladies hydriques. Puis, une approche spatiale nous a permis d’appréhender la distribution de ces infections et d’envisager des mesures sanitaires préventives plus adaptées. Il ressort des résultats que la commune de Santchou qui connait une croissance exponentielle de la population est un espace géographique suffisamment arrosé, avec en moyenne 1900 mm de précipitation par an donc l’essentiel des abats pluviométriques est concentré entre les mois de juillet à octobre générant ainsi des inondations. Les infrastructures d’approvisionnement en eau sont pour la plupart non fonctionnelles. Les populations pour combler leurs besoins en eau, ont recours aux puits (68%) qui le plus souvent sont non aménagés. Cette situation constitue un risque de maladies hydriques qui préférentiellement sévissent en saison sèche (75,85% de cas paludisme en saison sèche contre 24,15% en saison pluvieuse ; 73,76% de cas de typhoïde en saison sèche contre 26,24% en saison de pluie). Pour réduire l’impact des inondations dans l’occurrence des maladies liées à l’eau, il conviendrait de sensibiliser les populations sur l’assainissement du cadre de vie car la plupart de ces infections ont un lien direct avec le non-respect des règles d’hygiène et d’assurer un meilleur approvisionnement en eau potable dans la localité.

Mots clés : inondation, maladies liées à l’eau, infrastructures d’approvisionnement en eau et plaine des Mbo

Abstract

Flood plains in general and those located in fault basins are areas per excellence favorable  for collecting runoff water  and where floods coupled with unsanitary conditions lead to considerable damage to the health of populations. The Mbo plain is not exempted from this situation. Due to the cases of flooding observed in this locality, we wondered about the incidence ratios between these floods and the occurrence of water-borne diseases (malaria and typhoid fever). To address this issue, we start from an analytical approach, which examines both the water supply infrastructure and the period conducive to the development of these infections. Then, interviews with medical staff at the Santchou District Hospital as well as household surveys enabled us to acquire data on the various water-borne diseases. Then, a spatial approach allowed us to understand the distribution of these infections and to consider more suitable preventive health measures. It appears from the results that the town of Santchou, which is experiencing exponential population growth, is a sufficiently watered geographical area; with an average of 1900 mm of rainfall per year, a rainfall peak particularly between the months from July to October thus generating floods. The water supply infrastructure is mostly non-functional. The populations to meet their water needs use wells (68%) which most often are undeveloped. This situation constitutes a risk of water-borne diseases which preferentially prevail in the dry season (75.85% of malaria cases in the dry season against 24.15% in the rainy season; 73.76% of typhoid cases in the dry season against 26.24% in rainy season). To reduce the impact of floods in the occurrence of water-related diseases, it would be advisable to sensitize the populations on the sanitation of the living environment because most of these infections have a direct link with the non-compliance with the hygiene and sanitation rules and ensuring a better supply of drinking water in the locality.

Keywords: flood, water-borne diseases, water supply infrastructure and Mbo plain

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