Coïnfection VIH / HEPATITE VIRALE B : Les facteurs favorisants leur transmission chez les femmes enceintes reçues en CPN d’un hôpital à Douala/Cameroun

Linjouom abdou1 , Henri Lucien kamga2 , Mireille KAPSO3      

1Délégation régional de la santé publique du littoral (CERPLE)

2Faculté de médecine Université de  Yaoundé

3IPSAS de BAFIA

Correspondence Email, Telephone :  abdoukarim256@yahoo.fr, 694999876 ; kapsomireille@gmail.com, 672779664

                                                       Résume

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus infectant l’homme et responsable du syndrome de l’immunodéficience Acquise (SIDA). L’Hépatite virale quant à elle, est une inflammation du foie causée par les virus(A.B.C.D.E) ou une maladie auto-immune. Elle entraîne à long temps des complications hépatiques sévères en l’absence de traitement. Encore plus sévère chez les personnes infectées par le VIH.

Du fait de leurs mode transmission communs (voie sexuelle, voie sanguine, voie périnatale). Un organisme hôte peut contracter ces deux virus. On parle alors de la coïnfection (VIH /hépatites virales). La plus couramment rencontré est la coïnfection VIH et le virus de l’hépatite B(VHB).

Au Cameroun, ces virus sont endémiques et par ricochet transmise de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement et en période post-natale. Le suivi de l’état de la femme enceinte séropositive à ces deux pathologies reste un défi dans notre société. Ceci à cause du coût élevé de la pléthoriques du bilan à effectuer avant de mettre la patiente sous traitement afin de garantir une bonne santé à la femme enceinte séropositive exposée aux maladies opportunistes, de limiter les risques de transmission de la mère à l’enfant. C’est dans cette optique que nous nous sommes fixé comme objectif  général, d’étudier les facteurs liés à la coïnfection et la transmission du VIH/hépatites virales chez les femmes enceintes reçues en consultation prénatale (CPN) à l’Hôpital Laquintinie de Douala (HLD); ressortir  spécifiquement la prévalence de la coïnfection VIH/Hépatites virales chez les femmes enceintes reçues en consultation prénatale CPN à l’HLD,  Evaluer les connaissances des femmes enceintes reçues en CPN à l’HLD par rapport   à la coïnfection  et la transmission du VIH et  des hépatites virales  en tenant compte de leurs critères  socio- professionnels ; Identifier les comportements à risque qui sous-tendent la coïnfection et la  transmission du VIH et des hépatites virales  chez les femmes enceintes reçues en CPN à l’HLD ; déterminer les facteurs socio-économiques et culturels qui favorisent la coïnfection  et la transmission du VIH et des hépatites virales chez les femmes enceintes reçues en CPN à l’HLD. Et enfin, déterminer la portée de la prévalence de la coïnfection chez les sujets étudiés.

Il s’agit d’une étude  transversale à visée  analytique avec une collecte des données retro-prospective. Elle s’est déroulée pendant 6 mois, du mois de mai en Décembre 2019. Les femmes venues en CPN à l’HLD dans la période du constituent la population source de notre échantillonnage. Au jour, 200 femmes répondant aux critères d’inclusion ont été retenues pour l’étude. Les données prospectives ont été collectées à l’aide d’un questionnaire (fiche technique) ont été enregistrées, puis complétées par les données du registre dans l’anonymat des patientes. Le logiciel XLSTAT 2014 et le programme Microsoft Excel 2013 nous ont permis de dépouiller et classer les données de l’enquête. Le logiciel SPSS 20.0 nous a permis de comparer les données et de rechercher les facteurs de différences et similarités entre les variables à analyser   .   

  Le test de Spearman nous a permis de comparer les facteurs de variation et de rechercher les degrés de liaison entre les variables. Les différences de proportion et la recherche d’association ont été résolue par des tableaux de contingence, appliquant le test de khi-2 à 4 cases (seuil significatif de valeur p<0,05). Les manquements à cette étude concernent l’insuffisance des données sur les marqueurs sérologiques car la recherche de ces marqueurs n’est pas systématique en CPN par conséquent, très peu de femmes ont un statut sérologique disponible dans leur dossier médical.

Deux cent femmes d’âges moyens autour de 29,17 + 5,75 ont été retenues pour notre étude et la tranche d’âge des femmes comprises entre 25 et 34 ans est la plus représentée. La prévalence des hépatites virales chez les femmes enceintes séropositives reçues en CPN à HLD est de 15 ,6%. La nul parité correspondant à 30 ,30 % et p =0 ,31.Les facteurs cognitifs favorisant la coïnfection sont le manque de connaissances sur : les modes de contaminations, l’existence du traitement contre les hépatites, l’existence des vaccins et le prix du vaccin en pharmacie (64,5% des enquêtées ne connaissent pas le prix exact du vaccin p <0,001).  Les comportements comme la multiplicité des partenaires, certaines habitudes sexuelles (voie anale, voie orale), le faible taux de couverture vaccinale (seulement 25% des répondants sont vaccinées contre l’hépatite B par exemple   p < 0,001) sont autant de facteurs en faveur de la coïnfection, virus de l’immunodéficiences humaine et virus de l’hépatite B (VIH/VHB). Les raisons de non vaccination (le manque des moyens financiers, avec 21,85% suivit du coût élevé du vaccin avec 20,53%), la culture (avec certaines croyances et coutumes qui sont contre le vaccin) sont d’autres facteurs socio-économiques et culturels qui accentués par la conjoncture sociale, le faible niveau de vie qui influencent la coïnfection et la transmission VIH/VHB. Cette situation est d’autant plus amplifiée dans d’autres couches sociales, où ces femmes enceintes n’ont pas accès aux soins de santé ni aux consultations prénatales pendant la grossesse.

Mots clés: facteurs favorisants, Coïnfection, hépatite, VIH, femmes enceintes, Douala, Cameroun

                           Abstract

¶The Virus of the human immune deficiency virus (HIV) is a retrovirus infecting men and responsible of the Acquired Immune Deficiency Syndrome (AIDS). Hepatitis as it is concern is an inflammation of the liver by auto-immune illness or caused by viruses. Without appropriate treatment, it drags long-term of the stern hepatic complications and even sterner on persons infected by the VIH. Because of their common way of transmission, (sexual ways, blood transfusion, oral way and from mother to the child during pregnancy, deliverance or through breast feeding), human can contract these two viruses; it is co-infection (viral HIV/hepatitis). The most common is co-infection HIV/HBV. 

The main objective of this work is to study the prevalence of serological tracers of the co-infection VIH/hepatitis on pregnant women received in antenatal consultation(ANC)at Laquintinie Hospital in Douala (LHD); more specifically, to determine the cognitive factors influencing the transmission and co-infection on pregnant women received in ANC at LHD; to seek behavioral factors as well as the socio-economic and cultural factors that interfere on this co-infection in pregnant women; and finally, to seek about prevalence of the co-infection and impact on patient’s health.

        The study is based on transverse survey with forecasting to descriptive and analytic aim. The study took place from May to December 2019 with as population, women received in ANC at LHD during this period. The prospective data have been collected with a set of questions and the complements of information have been gotten in hospital book of registration of patients in a confidential manner and in anonymity during this same period. The thus collected data have been treated with the Excel program of Microsoft Office 2013, the spoliation and the analysis have been achieved by the software XLSTAT 2014 and SPSS 20.0.  

               Some comparisons have been done and the factors of differences or similarities, as well as the degree of linking were sought-after between the variables with the Khi-square test and the r correlation of Spearman (meaningful doorstep of value p <0.05). The defaults to this survey concern the information on the serological tracers which are not systematic at the time of the monthly routine control on women received in ANC. Therefore, very few patients have all information on their serological statute in the medical file. It is also a sensitive topic where the information given by him investigated remains little reliable.

      Two hundred aged pregnant women between 13 and 67 years, with an average of age of 29.17+5.75 have been kept for our survey. The age bracket of 25-34 years is the most represented. The case number of the viral hepatitis among the seropositive subjects is of 15.6%. The number of births, less than one child per mother are more frequent among these patients with a rate of 30.30% (p=0.31).

               The non-knowledge of mode of contamination, of the existence of the vaccines against hepatitis and the available treatments are the cognitive factors that encourage the transmission and the co-infection HIV/HBV (p <0.001). Other behaviors as the multiplicity of sexual partners, the oral and anal sexual practices, the weak rates of vaccine cover against hepatitis (64.5% of them investigated don’t know the exact price of the vaccine p <0.001) encourage the transmission and the co-infection HIV/HBV also. Other socio-economic and cultural conjunctures as the weak standard of living, coupled to a weak economic income, the numerous families, some cultures (against the contraception, or vaccine) influence the transmission and the co-infection of the HIV meaningfully with viral hepatitis. This situation would be amplified in other more resource less social layers, not having access to safe care, nor even to ANC during the course of their pregnancy. 

Keywords: favorizin factors Co-infection, hepatitis, HIV, women, pregnancy, Douala, Cameroon